Tracer les origines de la contamination au mercure dans les cheveux

Chimie
Santé

Présent dans notre vie quotidienne, le mercure est un puissant neurotoxique, que notre corps accumule partiellement au fil des années. La consommation d'aliments comme le poisson, ou le riz dans certaines régions polluées, est l'une des formes les plus communes d'exposition au mercure. Mais il est également présent dans les amalgames dentaires, dans certains vaccins et médicaments, dans les objets électroniques et utilisé dans les exploitations aurifères artisanales (orpaillage). Identifier l'origine d'une contamination au mercure est essentiel pour évaluer le risque toxicologique, traiter l'empoisonnement ou effectuer des examens médico-légaux. Pour cela il est essentiel de déterminer la forme moléculaire du mercure dans les tissus humains, actuellement très peu connue. Des chercheurs du CNRS, des universités de Bordeaux, de Grenoble Alpes et de Franche-Comté, de l'ESRF, le synchrotron européen de Grenoble et de l'Université de l'Illinois à Chicago, ont développé de nouvelles techniques d'analyses permettant d'identifier les formes chimiques du mercure dans les cheveux humains et par là-même la source d'exposition. Ces résultats sont publiés dans la revue Environmental Science & Technology.

 

Bibliographie

Manceau A., Enescu M., Simionovici A., Lanson M., Gonzalez-Rey M., Rovezzi M., Tucoulou R., Glatzel P., Nagy K.L., Bourdineaud J.P. (2016) Chemical forms of mercury in human hair reveal sources of exposure. Environmental Science & Technology. doi: 10.1021/acs.est.6b03468

Contact

Alain Manceau
Chercheur en sciences de l’environnement
Jean-Paul Bourdineaud
Professeur à l'Université de Bordeaux
Kathryn Nagy
Professeur de Sciences de la Terre et de l'Environnement à l'Université de l'Illinois à Chicag
Priscilla Dacher
Presse CNRS
Delphine Chenevier
Directrice de communication ESRF